Comme nous l'avions décidé, un petit bébé fait partie de notre vie...

Ma grossesse

Il faut 9 mois pour créer la vie, c'est ce qu'on nous avait dit tout du moins... Paraitrait même que la grossesse c'est un beau moment à vivre. Sentir bébé bouger tout ça tout ça...

Personnellement, j'ai été diagnostiquée diabétique dès le 1er mois. Diabète non alimentaire, obligée de me piquer à l'insuline, moi qui ne prends jamais de médicaments... Une nouvelle qui m'a valu beaucoup de larmes pour l'accepter. Ajoutez à ça le fait que je ne sois pas immunisée toxoplasmose et avec une maladie chronique à l'estomac, si j'avais écouté les médecins, je n'aurais mangé que des concombres et des courgettes. Un peu déprimant n'est-ce pas ? Et je suis ce genre de personne qui n'aime pas l'interdit... Genre je ne mange jamais de gâteaux, là j'avais une envie de sucre tout le temps, c'était compliqué.

Approche le 1er rendez-vous écho... On me signale que mon gynéco a fait un AVC. Malheur ! (Ne vous inquiétez pas, aujourd'hui il va bien) On vient de rentrer en confinement. Il faut que je trouve quelqu'un pour suivre ma grossesse alors que tout ferme. Tout va bien, une sage-femme de ma ville accepte de me prendre. J'apprends que je devrais faire des échographies chaque mois en plus du suivi de grossesse habituel. Le diabète entraine des complications, je n'ai pas très bien compris lesquelles. Je vois qu'on vérifie le coeur et le liquide amniotique avec précaution.

Notre ami la COVID nous impose une grossesse particulière. Je ne sors jamais de chez moi... J'ai tellement envie de prendre l'air. Papa n'a pas le droit de m'accompagner, il est exclu, alors que ce petit alien on l'a fait à deux. Mesures sanitaires ou pas, je ne comprends pas. J'ai la chance d'avoir trouvé une sage-femme qui accepte qu'il vienne au moins pour les échos normales.

En termes de symptômes de grossesse, j'ai eu le droit aux nausées, à la sciatique et autres douleurs des muscles et des os... Pas de soucis. Un bon ostéo, quelques exercices à la maison et tout est ok.

Pour ma part, je n'ai pas aimé sentir bébé bougé. Oui, ok, il était en vie et en bonne santé mais moi j'avais juste du mal avec le fait que ça grouille dans mon ventre.

J'ai été suivie par la merveilleuse Nathalie de Ther'hapies qui m'a proposé un accompagnement tout en douceur, personnalisé : chaque rendez-vous suivait ma "problématique" du moment. Je ne remercierais jamais assez l'univers pour cette douce personne qu'il a mit sur mon chemin, au bon moment.

L'accouchement

Faute de diabète incontrôlable (quand ce n'est pas alimentaire parfois c'est vraiment très chaud à maîtriser), avec mes pics de glycémie et mes hypoglycémies, le gynéco de l'hôpital a eu très peur pour le bébé. Il m'a proposé une césarienne programmée... Ca m'a rendue folle de rage... Intérieurement. Extérieurement, j'ai juste pleuré. Je ne comprenais pas pourquoi on voulait m'enlever mon bébé, j'étais triste encore une fois de ne pas avoir accès à ce dont j'avais envie : un enfantement naturel. On me fait des monitorings tous les deux jours, on vérifie ma tension par la même occasion. On me fait faire des échos. Tout va bien pour bébé et moi. Estimé 3,6 kg, il passe dans mes hanches... Les sages-femmes montent au créneau pour, malgré le déclenchement, commencer par un accouchement par voie basse...

Je recule l'échéance, je fais tout pour que baby ait envie de sortir... Je subis la pression sociale. Je pleure beaucoup. J'apprends lors d'un monitoring que mon déclenchement est programmé au 19 octobre. Non le gynéco ne m'en avait pas informé. Je comprends toujours pas pourquoi il est urgent de faire sortir ce bébé alors que tout va bien... Ma sage-femme me parle du décollement, elle ne comprend pas pourquoi on ne me l'a pas proposé à l'hôpital, ça reste plus naturel que les hormones... Le 16, je demande à la sage-femme de l'hôpital de me faire un décollement. Il (oui c'était un homme) n'a pas réussi. Tant pis. Je me bouge tout le week-end, je parle beaucoup à bébé pour qu'il veuille sortir...

Le 19, je rentre à l'hôpital le matin à 7h45... On me met un "tampon" et on me surveille sous monitoring... On s'endort avec chéri dans cette chambre transitoire. Rien ne se passe. On me met dans ma chambre de "séjour". Namour part à 12h pour aller se reposer à la maison car il travaille le soir et vu comment c'est parti, bébé ne va pas sortir aujourd'hui... Je travaille de ma chambre d'hôpital, je dors un maximum aussi pour être prête, je discute avec les copains... 20h30, je prends ma douche et je décide d'aller me coucher.

21h08, PLOC ! Quelque chose vient de "péter" dans mon corps... s'en suit les chutes du niagara. J'appelle les sages-femmes. Elles m'aident à aller aux toilettes pendant qu'elles nettoient la chambre. Vu comment je rigole et que c'est mon 1er, elles estiment que bébé n'est pas près de sortir, no stress. J'appelle quand même le papa. Je lui dis "prends ton temps". On me remet sous monitoring. Je commence à avoir des gênes dans le dos. Je fais mes exercices de sophro et je me dis que je vais demander un gros ballon quand le monitoring sera fini. Les sages-femmes rentrent dans la chambre "on vous emmène en bas, bébé a un problème. A chaque contraction, le rythme de son coeur diminue"... Ok Christel, respire. Je traverse les couloirs, j'ai de plus en plus mal. Je n'arrive pas à me concentrer. On me remet sous monitoring, il ne faut surtout pas que je bouge... Je fais mes exercices de sophro. Christel "VISUALISE, RESPIRE". Une sage-femme revient "votre bébé ne va pas bien, on a appelé le Docteur au cas où". J'appelle namour "t'es où ? y'a un problème avec le bébé" - "Je pars de la maison, je fais au plus vite". Une sage-femme m'accompagne, elle m'aide à respirer, j'entends sa voix qui se veut rassurante, elle me tient la main et souffle avec moi... Je comprends que je n'aurais pas le droit de bouger pour soulager la douleur, je demande la péridurale. "Désolé, on ne peut pas, votre col n'est pas ouvert". Je pleure. Namour n'est toujours pas là. Je n'ai aucune notion du temps. On m'emmène dans une salle d'accouchement. On me dit que même si mon col n'est pas ouvert, on va me faire une péridurale. J'ai mal, j'ai peur. Peur parce que ce petit bébé ne va pas bien, peur que son papa n'arrive pas à temps. On me prépare. J'entends la voix de namour au loin. Je ne comprends pas tout ce qu'on me dit. On me pique au moment où namour est avec moi, il essaie de m'accompagner, il m'encourage. Le liquide fait effet, je ne sens plus rien, mon corps est lourd. On me laisse sous monitoring et on vérifie ma tension. Ils baissent les lumières et nous laissent "dormir". Ils rajoutent des hormones pour que bébé sorte. Une sage-femme revient de temps en temps pour vérifier les perfs, les moniteurs, mon col et juste pour me donner des infos... Bébé est toujours en souffrance mais les sages-femmes font leur max. 

Plusieurs personnes reviennent. CODE ORANGE. On comprend que namour n'aura pas le droit d'assister à la naissance. Je demande une exception car il a été éjecté de la grossesse, je ne voulais pas lui enlever ça en plus. Je suis si triste. Namour doit me laisser devant la salle d'éveil. Je pleure en silence. Je passe au bloc. En 5 min le bébé est sorti de mon ventre. On ne sent rien et tout à la fois : on a l'impression d'être une grosse valise dans laquelle on farfouille. J'entends bébé pleurer. On me le donne couvert d'un drap. Je demande "c'est une fille ou un garçon ?". "C'est un garçon, quel est son nom ?" "Ezran". On me demande si je veux être prise en photo, j'accepte. Je dis qu'il faut qu'il aille voir son papa. (dans tous les cas, ils ne me l'auraient pas laissé car il fait trop froid dans le bloc). On me recoud. Ça prend un peu plus de temps. Je fais des mauvaises réactions au médoc. Tout va bien, on est à mon écoute. 

Je reviens en salle de réveil. J'ai froid. Très froid. Malgré les couvertures chauffantes. On me dit que mon mari et mon fils arrive. J'ai l'impression d'attendre une éternité. Je lutte pour ne pas m'endormir. Mes deux amours arrivent. Un papa tout fier. On met bébé sur moi pour la tété de bienvenue. Je ne peux pas serrer mon fils, la péridurale est remontée. Les soignants veulent m'enlever une couverture, je claque des dents. Namour m'aide à tenir notre nourrisson pour qu'il tète sans danger. On discute comme on peut. On pleure d'émotions. Namour se charge d'envoyer des messages à tout le monde. On nous ramène en chambre. 

Bébé est né le 20 octobre 2020. 

faire-part naissance

Format : 10x21 cm (photo prise par une amie avec un smartphone)
Support : 350g couché demi-mat, pelliculage recto/verso "mat soft touch", quadri, dorure à chaud recto

 

Durant mon séjour, j'ai pu bénéficier d'acupuncture pour soulager mes douleurs et de réflexologie plantaire et mon fils a pu avoir aussi de la réflexo et un bain thalasso. Malgré toutes les petites mésaventures, j'ai vraiment été entourée, écoutée par le personnel de l'hôpital. 

L'allaitement

Mon projet d'allaitement a très mal commencé.

Ezran a perdu 7% de son poids en 1 jour. Les sages-femmes essaient de mettre une pipette avec du LA (lait artificiel) en même temps qu'il tète au sein, ça ne suffit pas. Namour lui fait téter au doigt, propulsé par une seringue tenue par une sage-femme pendant que j'essaie d'accélérer la montée de lait en faisant du pumping. Quelle galère. 

2e jour, on me dit qu'il a perdu 10%, on est en état critique. Le pédiatre me dit qu'il me laisse la nuit pour stopper/ralentir la perte sinon bébé part en neonat dans un autre hôpital, sans moi. Elle m'évoque les freins de langue. Je décide de donner le biberon. Je ne veux pas être séparé de mon fils. Je tire mon lait pour qu'il ait au moins ça. J'arrive à combler ses besoins. Je suis fatiguée mais déterminée. 

3e jour, la chute a ralenti. On me laisse continuer comme ça. 4e jour, bébé ne veut plus du sein, on continue au biberon.

5e jour, une sage-femme emmène des "bouts de seins". Bébé veut bien téter. Je suis tellement contente. Bébé prend bien du poids. 

6e jour, on a le droit de sortir, enfin ! 

Le 1er mois, les tétés sont vraiment longues, les bouts de seins c'est chiant. Mais bébé va bien. Il prend son poids. 

Je trouve bébé maigre. Il ne mouille plus ses couches. Je pense devenir TAE (tire allaitantes exclusive). 

2e mois, bébé n'a pas pris de poids. On est hospitalisé d'urgence. On fait pleins d'analyses a bébé, on me culpabilise beaucoup. J'ai dans l'obligation de donner mon lait toutes les 4 heures (pas plus pas moins), au biberon, complémenté au LA. Ezran lui a faim toutes les deux heures et je sais grâce à la leche ligue que le LM (lait maternel) c'est à la demande. Je lui donne donc le sein en cachette dès qu'il réclame. Hors de question que je laisse mon bébé pleurer ! Il boit 80 de LM + 40 de LA toutes les 4h (sous surveillance) et le sein entre les deux. Ce qui fait que mes journées/nuits étaient ainsi : tirer mon lait (30 min), nourrir Ezran 20 min, le changer (5min), l'endormir, essayer de dormir/manger/me laver, le mettre au sein, tirer mon lait, etc etc. Je m'inscris sur le groupe des tire allaitantes où je trouve moulte conseils. Je reparle des freins de langues au doc... C'est au 4e pédiatre que le frein de langue est coupé. On le met au sein directement. Plus besoin de bout de sein. Miracle. Bébé prend du poids. Analyses OK. On sort. On reste sous surveillance pendant 1 mois mais tout va bien. 

De mon côté, grâce au groupe, j'ai été voir une conseillère en lactation, j'ai fait changer la taille de mes tèterelles, j'ai vu une orthophoniste, j'ai viré tétine et biberon... Et j'ai même réussi à revenir d'une confusion sein/tetine toute seule grâce à la position BN. Alors, je vous invite vraiment, avant qu'on vous dise que vous n'avez pas assez de lait ou autre, de demander conseil dans ce groupe. 

Aujourd'hui mon bébé est en pleine forme. Bientôt le début de la diversification ! 

cartes étapes personnalisées

Création ©Pikôm 2020, tous droits réservés

 

Pour remplacer biberon on a choisi le dal mais vous avez pleins d'autres possibilités (softcup, cuillère, verre...). Pour la tétine, on donne tout simplement le sein ou le doigt (et je vous rassure il en a de moins en moins besoin). 

Pour immortaliser tout ça : une jolie perle compatible Pandora et une bague de chez Ma Parenthèse Lactée

Les indispensables du bébé bio-minimaliste

Dans les bras de Morphée

1 lit au sol en bois de 70 x 140 (créé par son papy)

1 matelas 100% naturel

2 draps en coton bio

2 alèses en coton bio

2 nids d'ange (notre bébé n'a jamais supporté les turbulettes)

2 langes pour l'emmailloté

lit au sol

Pour le repas

2 grandes langes

4 bavoirs bandana

1 coussin d'allaitement (avec taie de vieux traversin pour ma part)

1 dal (le notre a été fait maison) 

Le coin "toilette" du tout petit

2 serviettes : pour mettre en dessous les fesses quand on le change

Des paniers : pour ranger tout le bazar

Un flacon d'eau (j'ai récupéré des vieux contenants) : pour nettoyer les fesses (pas de liniment ou autres)

8 surcouches en PUL (Créakai, Coffin Rock...) + 16 inserts : 1 machine par jour (lessive maison : 1/3 bicarbonate de soude 1/3 percarbonate de soude 1/3 savon de Marseille + cristaux de soude)

2 surcouches en laine mérinos ou PUL (ma maman avait tricoté celles en laine, Poopoopidoo...) + 4 langes + 4 boosters

24 lingettes lavables

1 sachet d'argile blanche

Le dressing dont bébé a vraiment besoin

1 armoire avec penderie

4 sarouels évolutifs : bébé grandit vite alors un petit pantalon qu'on met du 0 à 6 mois qui sert à la fois de pyjama (car c'est tout molletonné) et d'habit (car c'est trop choupy) que demander de mieux ?

4 bodys manches longues + 3 extensions de body

3 gilets

1 bonnet en laine

Pour son éveil

1 tapis style tatami (idéal pour la motricité libre)

des images de contraste

1 miroir avec barre

1 bibliothèque

1 coffre à jouets (fait par son papy)

1 portique d'éveil (structure fait par son papy, mobile crocheté par sa Granny)

Pour sortir 

1 cosy + poussette 

2 écharpes de portage (qui vous servira aussi beaucoup à la maison en mode "kit main libre") 

1 sac à dos à langer

Ce que j'ai, que j'utilise, que je suis contente d'avoir, mais dont je pourrais me passer 

Un tapis à langer (fabriqué par sa mamie)

Une cape de bain

Un protège carnet de santé 

Ce que je regrette d'avoir acheté

Un lit nomade : habitué à son lit "libre", on préfère l'avoir avec nous occasionnellement que dans ce lit qui "l'enferme" 

Une sucette physio : influencé par la société, nous en avons acheté une... Et notre bébé a fait une confusion sein/tétine... On s'est renseigné sur le sujet (et je vous invite à le faire) : non bébé allaité n'a pas plus besoin de tété qu'un autre, si il est à votre sein c'est qu'il en a besoin. Prendre le risque de lui donner la sucette à la place c'est aussi prendre le risque de faire sauter une tété et donc de diminuer votre lactation. C'est aussi lui envoyer le message que la tétine est son moyen de réconfort car vous ne pouvez pas assumer ce rôle. C'est aussi prendre le risque que bébé vous morde.

Des idées à mettre sur la liste de naissance 

Des chaussettes Sorry not Sorry

Une des nombreuses créations en bois de Cut Cut Codet

Mes sources d'inspiration

Marie CAO, Le grand guide des signes avec bébé et ses pages Instagram LittleBunbao et Youtube

Christine Zalejski, Le grand livre de la DME

Les tire allaitantes bienveillantes

Objectif bébé bio

Couches Lavables éco-responsables et Couches lavables pour tous : entraide et bienveillance

AVEO - Anti Violences Educatives Ordinaires

Portage physiologique : conseils, discussion, partage

Asso VDR "Voyager dos à la route" (by Sécurange) - entraide siège auto

Recettes avec le lait Maternel

Ma bibliothèque bienveillante (pour petits et grands)

Inspiration Montessori et bienveillance